11/04/2013

Le jeunedip et les petits boulots

Il m'a fallu du temps pour me résoudre à chercher un "petit boulot". Si certaines personnes n'ont pas le choix, j'ai la chance de bénéficier du toit et de l'hospitalité de mes parents ou de mes amis et il faut reconnaître qu'ils m'enlèvent une sacrée épine du pied : un loyer à payer. Alors au début, quand j'ignorais encore tout de la longue galère du jeune diplômé au chômage, j'avoue m'être dédiée à 100% à ma recherche d'emploi : je ne faisais que ça, du matin au soir, sans exagérer. Bien que cela m'est été maintes fois suggéré dans mon entourage, j'avais du mal à chercher un "petit boulot alimentaire", d'une part parce que l'idée de passer du temps à chercher un job de secours alors même que je recherchais un poste pour BAC+5 me rebutait (fierté mal placée), d'autre part parce que je m'efforçais de croire que ma recherche ne durerait pas et que je n'en aurais donc pas besoin. 
Pour moi, c'était vraiment se résoudre à l'échec que de vouloir faire des petits jobs.

Puis les mois passent, les refus et autres candidatures sans réponse défilent, le compte en banque se vide, la vie sociale s'amenuise, et ton cerveau commence à déconner. En plus de te sentir useless et ramolli, tu as l'impression d'être un Tanguy. Bref, tu te sens mal. C'est à ce moment précis que tu ressens le besoin de "travailler", et cela peu importe le job (enfin, il y a des limites!), pourvu que tu sois utile et que tu gagnes un peu d'argent.
Curieux concept quand on y pense : travailler en attendant de travailler.

Et voilà, tu te mets à postuler à des missions intérim et autres CDD : serveur, vendangeur, vendeur, hôte d'accueil, babysitter... Tout y passe. Tu penses que c'est gagné d'avance, hahaha! Détrompe-toi, le manque d'expérience est encore une fois le motif de refus le plus fréquent : c'est mon cas pour la plupart de ces jobs, bien entendu! Mais ça va, même sans formation toi aussi, tu peux couper du raisin.

Plus sérieusement, il reste assez aisé de trouver un job alimentaire, et je vous encourage grandement à le faire, jeune diplômé ou chômeur tout court!
Ma période de chômage m'a permis de découvrir plusieurs métiers, certes sur une courte période mais je suis contente de l'avoir fait. Rien de plus agréable que de se sentir un poil indépendant... Ensuite, financièrement parlant, vous pouvez enfin envisager de vous acheter de nouvelles paires de chaussettes sans culpabiliser, mais surtout, vous pouvez enfin aller boire un verre avec des amis sans vous poser de questions.

Certes, vous n'avez pas fait des études pour finir intérimaire, mais si vous ne le faites pas pour vous, faites le pour votre CV : c'est toujours mieux qu'un trou.

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05/04/2013

Lettre de motivation bien rédigée, job à la clé!

Plutôt aguicheur comme titre n'est-ce-pas? Vous l'avez deviné, il est légèrement mensonger... Mais ne partez pas! Cet article a été nourrit par une expérience plutôt solide en matière de lettre de motivation et vous pourriez y apprendre des choses intéressantes.

J'ai épluché des dizaines et des dizaines de sites sur le sujet, consulté des spécialistes du recrutement et j'en ai même discuté avec les entreprises où j'ai passé des entretiens (quitte à se faire jeter autant avoir des conseils constructifs)

Le résultat est sans appel : Ma lettre de motivation est très bien faite et plaît.
"Vous avez une belle plume"
"Vous avez bien compris ce qu'il faut faire"
"Continuez comme ça, vraiment ça fait plaisir de recevoir des lettres personnalisées, rien qu'avec ça vous sortez du lot"  Vous voyez, même les recruteurs qui m'ont refusée me complimente. 

La suite vous la connaissez :"(...) mais on est désolé, on a quelqu'un avec plus d'expérience que vous"

S'il est certain que votre lettre de motivation ne garantie en rien votre réussite en entretien (la preuve, je cherche encore), elle peut vous aider à en décrocher un sous réserve que votre CV ait attiré l'attention du recruteur dans un premier temps. Eh oui, gardez bien en tête que la lettre accompagne votre CV, et pas l'inverse. Il me semble évident que si votre CV n'est pas "validé", votre lettre ne sera pas lue. Mon cynisme irait jusqu'à me faire penser que certains recruteurs, pour qui seul le CV fait foi, nous font venir en entretien sans même avoir pris la peine de jeter un œil à notre lettre (ou alors vraiment juste un œil!). 

Toi, gens de RH/recrutement qui passerait par ici : me trompe-je?

Pour ceux qui l'ignoraient encore, la règle de base pour rédiger une lettre de motivation et de suivre, dans l'ordre, les trois parties suivantes : VOUS - MOI - NOUS. 
Tant que vous postulerez en France, vous devez la respecter. Sauf si, comme moi, vous jugez cela sans intérêt et préférez la personnalisation à la banalité. Personnellement, je mixe le moi et le nous pour mettre en évidence le lien entre mon savoir-faire et le poste auquel je postule. Alors oui, répéter cette procédure pour chaque candidature demande du temps... mais si vous êtes chômeur, vous en avez!

Pour la rédaction en elle-même, ma méthode est simple, la voici :

La partie "VOUS"
Evidemment, lisez le site de l'entreprise pour vous imprégner... Mais c'est bien loin d'être suffisant. Il faut surtout aller chercher l'actualité et le lien avec la fonction pour laquelle vous postulez. Dispensez-vous donc de rappeler à l'entreprise son CA 2011, ses actions pour l'environnement et compagnie. Cette partie doit être courte (3 à 4 lignes), sans blabla, et doit montrer que vous avez compris où et à quoi vous postulez (entreprise et fonction). Rappelez-vous que Google est votre ami.

La partie "MOI"
L'erreur la plus fréquente consiste à y recopier son CV, or le recruteur ne s'intéresse qu'au lien avec le poste à pouvoir. Vous devez montrer en quoi vous êtes capables de remplir les missions décrites. J'estime donc qu'il s'agit déjà du "NOUS", d'où l'intérêt de personnaliser cette partie.
Pour cela, il faut donc évoquer vos expériences en cohérence avec le job et en parler en termes de résultats et compétences acquises. 
N'oubliez pas de glisser habilement quelques qualités, toujours en relation avec votre bagage et le poste.

Vous pouvez également choisir d'intégrer des informations concernant votre scolarité, si vous jugez cela utile.

Concluez à votre manière, il est intéressant ici de proposer un entretien...

La partie "NOUS"
Si vous n'avez toujours pas compris, je vous invite à relire la partie précédente avec un peu plus d'attention!

Enfin, au niveau longueur, n'en faites pas trop, un pavé n'est jamais appétissant pour un recruteur.


A présent, vous êtes prêts à rédiger une lettre de motivation qui sort du lot! 

Attention, je ne pourrais être considérée comme responsable en cas de refus ;)


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27/03/2013

Songer à d'autres horizons

Le non aboutissement de mes recherches m'a souvent poussée à réfléchir à des solutions. D'ailleurs j'ai un peu de mal à employer le terme de "solutions" qui implique forcément un "problème", en l’occurrence : 
"Bonjour... Je suis jeune diplômée bac+5 et... je suis sans emploi". Aïe, c'est encore plus dur de l'écrire! 

Au fur et à mesure de ses recherches, plusieurs fausses bonnes idées viendront à l'esprit du jeune diplômé au chômage. En voici 5 d'entre elles:

1) REPRENDRE DES ETUDES
Si la vie étudiante vous manque et que vous pensez avoir encore des choses à apprendre dans un milieu scolaire, why not. Personnellement j'estime avoir assez donné, même si j'avoue que la possibilité de remettre un pied dans l'entreprise, même sous forme d'un énième stage, pourrait me faire pencher pour cette option, à terme (désespérée vous dites?).
Dans tous les cas, rien ne garantit que votre situation sera différente à l'issue d'une formation supplémentaire... Je dis ça, je ne dis rien (cette expression m'insupporte mais elle s'impose ici).

2) CHANGER DE VOIE
Ce qui nous ramène à la première solution. Encore une fois : why not. Vous avez construit votre projet professionnel pendant des années mais il est possible que vous vous plaisiez aussi ailleurs, à défaut de trouver dans votre domaine. En gros il s'agit de "se rabattre" sur une filière plus prospère. 
Difficile à envisager, n'est-ce-pas? Pour ma part je laisse cette option de côté, je sais ce que je veux et je ne lâche pas prise. Un seul mot : la vo-lon-té!

3) TROUVER UNE IDEE GENIALE ET CREER SA BOITE
En général, cette pensée me trotte dans la tête du dimanche soir au lundi matin, après avoir regardé Capital sur M6. Ces gens qui réussissent avec des idées toutes simples, ça donne envie de monter un business du jour au lendemain. Du jour au lendemain, tout à fait. Après j'oublie.

Plus sérieusement, je pense que la fibre entrepreneuse ne se commande pas mais je suis persuadée que lorsque l'on croit en son projet, qu'on est patients et prêts à travailler dur, cela reste envisageable. Et ce même si la réussite n'est pas assurée. Personnellement je cherche encore une idée révolutionnaire.

4) CHERCHER UN JOB A L'ETRANGER
"Pars! Pars très loin, et ne reviens jamaiiiiiis!" (Scar à Simba dans Le Roi Lion, 1994)

La destination tendance ces temps-ci : Le Canada! Si j'en crois mes collègues* (*mes camarades chômeurs, je ne dupe personne), c'est le nouvel eldorado du travail. Ils veulent tous y aller et plusieurs y sont d'ailleurs déjà, certains y ont même trouvé un emploi. Quelle envie!
Je dois avouer que l'idée de partir mûrit chaque jour plus dans ma tête, c'est la solution qui me semble la plus appropriée à ma situation. Cela dit je n'ai pas perdu tout espoir en France et je me laisse encore un peu de temps. 

5) TOUT CLAQUER ET PARTIR ÉLEVER DES SURICATES ET DES PHACOCHÈRES EN AFRIQUE
Il n'est pas rare que le jeunedip au chômage pète un câble...


Vous pouvez dès à présent faire votre choix ou continuer vos recherches normalement.

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18/03/2013

Le jeune diplômé au chômage croît au job charmant

Je suis toujours ravie de décrocher des entretiens, pour moi c'est un réel soulagement, même si l'incertitude reste grande quant à la suite des évènements. Après des centaines et des centaines de candidatures sans réponse, voire refusées si l'entreprise a pris la peine de vous répondre, réussir à obtenir un entretien constitue déjà une petite victoire. Après des mois de recherches sans une seule touche, le doute commençait à sérieusement s'installer mais gros soulagement : Oui! Notre profil intéresse!

Mais lorsque je parviens à rentrer dans un processus de recrutement, j'ai un petit problème...
Tout d'abord, il faut savoir que mes entretiens ont toujours eu lieu par vagues. Je peux passer des semaines (ok, des mois...) sans que rien ne se passe et avoir plusieurs pistes du jour au lendemain. Mon soucis dans ces "périodes" de recrutement réside dans le fait qu'il m'est impossible de continuer à postuler activement en parallèle. Ayant la fâcheuse tendance à me projeter dans un poste très rapidement, le fait de décrocher un entretien me rendrait presque aveugle aux offres. Comme en amour, je ne vois que lui, j'imagine un futur parfait, des engagements, des moments uniques... Et les autres me paraissent bien fades en comparaison. 

Pourquoi c'est un problème? Parce que jusqu'à maintenant, j'ai eu beau tirer des plans sur la comète avec mes jobs charmants, ils m'ont tous faite espérer, et finalement ont préféré ne pas s'engager... 

Le fameux coup du "C'est pas toi, c'est moi... J'ai besoin de quelqu'un de plus expérimenté"

Alors un conseil les amoureux... euh les chômeurs! Ne vous laissez pas aveugler par la perspective d'un avenir commun et surtout ne croyez pas aux belles promesses. Jouez sur tous les tableaux tant que vous n'avez pas le contrat au doigt.

Rappelez vous : tous les mêmes!





11/03/2013

Les entretiens téléphoniques suprises


Au début de mes recherches, lorsque mon téléphone sonnait en affichant un numéro inconnu, j'étais presque sure qu'il s'agissait d'un recruteur et je préférais laisser le répondeur pour pouvoir rappeler en m'étant préalablement préparée.

Je déteste être prise au dépourvue quand il s'agit d'un emploi... normal, non? Et puis je me suis rendue compte que ça pouvait jouer contre moi de ne pas répondre immédiatement, puisque d'autres candidats pourraient me passer devant. Et puis, les appels inconnus se faisant de plus en plus rares, j'ai décidé de répondre illico à chaque fois.

Et voilà, ce qui devait arriver arriva...

Mon téléphone sonne en mode inconnu, je réponds et j'ai la bonne surprise de tomber sur une recruteuse: "Vous avez 5 minutes?", j'ai bien envie de lui dire "Tout ce que vous voudrez!!!", mais je réponds plus raisonnablement "Oui, Madame."

Elle commence à me poser quelques questions banales auxquelles j'ai l'habitude de répondre. 
Jusqu'ici tout va bien.
Puis elle me lance le fameux "Comment voyez-vous le poste?" 
Et là, c'est le drame... Impossible de me souvenir des détails de l'offre.


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Gros moment de solitude. "Réfléchis réfléchis!" me dis-je... Tenter un hold up? Trop risqué, le poste est ultra spécifique. Jouer le baratin basique et banal qui pourrait correspondre à n'importe quelle offre d'emploi? Mauvaise idée, je passe déjà pour un guignol, n'aggravons pas la situation. (Et si vous en doutiez, le temps que je réfléchisse à tout ça était bel et bien meublé par un long silence)

Tant pis, je joue l'honnêteté : "Je dois vous avouer que je n'ai plus en tête tous les détails de l'offre". 

Bim! Moins 1000 en crédibilité.

"C'est pas grave" me répond-t-elle, gentiment. Pourtant j'ai juste envie de me cacher.

Voici donc un des risques du métier : Le demandeur d'emploi en recherche active a beau mettre toute son âme dans ses candidatures, il en envoie tellement qu'il ne peut tout garder en mémoire (c'est humain, rappelons-le!).

Moralité, j'aurais du me tenir à ma première idée : 

Lorsqu'on reçoit un appel inconnu, mieux vaut laisser le répondeur et rappeler très vite avec un minimum de préparation. 


Absurdité : J'ai tout de même obtenu un entretien! Comme quoi, un recruteur peut être indulgent. 
Merci, Madame!

01/03/2013

Les recruteurs sadiques aiment les jeunes diplômés


Sur le peu d'entretiens que j'ai décrochés, j'ai rencontré des profils de recruteurs assez hétéroclites. Mais il y en a quelques uns dont je me souviendrai plus longtemps que d'autres...

Parfois je me demande vraiment pourquoi on m'a convoquée, et j'en arrive à me dire qu'on s'est servi de moi : soit comme passe-temps, soit comme source d'informations sur les entreprises où j'ai travaillé (qui sont tout de même de jolis groupes).

Aujourd'hui, je voudrais évoquer la première option avec vous : le passe-temps.

Je suis tombée un jour sur un recruteur d'apparence très posé et calme, qui m'a fait passer une heure de torture psychologique, voire d'humiliation avec préméditation. En tant que novice en entretien, je n'ai pas su réagir mais je regrette aujourd'hui de ne pas avoir eu le cran de le remettre en place, il me semble donc intéressant de partager cette expérience.

En entretien, il y a des questions auxquelles on est en droit de refuser de répondre, et ça concerne surtout l'ordre personnel. Le tout est de comprendre à quel moment on tente de vous y embarquer, et ils savent très bien s'y prendre pour le dissimuler... Pour vous mettre dans le contexte, ce fameux recruteur (DRH d'une entreprise plutôt cotée) avec qui j'ai eu cet entretien interrogatoire, m'a prise d'emblée pour une fille à papa. J'ignore encore ses raisons mais il a passé tout son temps à chercher à me faire "avouer", à me titiller sur des choses qui n'avaient rien à voir avec le poste... (Je précise que j'ai décroché cet entretien en postulant normalement)
Alors, tentative de déstabilisation face à une jeunette sans défense? Peut-être, mais d'une part le poste auquel je postulais n'était pas celui d'un requin, et d'autre part, il n'a absolument pas chercher à évaluer mes compétences ou ma personnalité. Il jouait donc, clairement.

Quelques exemples de ses questions:

- "Vos parents travaillent-ils dans le milieu?"  
Ce que j'aurais dû répondre : "Qu'est ce que ça peut te foutre gros malin?"
Ce qu'il faut répondre : "J'estime que cela n'a aucune importance vis à vis de cet entretien, je ne préfère donc pas répondre à cette question" ou alors, plus sage "Ah non, pas du tout" Et s'en arrêter là.

- "Comment avez-vous trouvé votre stage chez ****?"
Ce que j'aurais dû répondre : "NON je ne me suis pas faite pistonnée, j'ai trouvé tous mes stages SEULE, sans l'aide de Papa ni Maman ou de leurs amis"
Ce qu'il faut répondre : La vérité, si elle est bonne à dire. Personnellement j'ai répondu le plus honnêtement du monde à cette question en disant que j'avais simplement postulé via un site de stages (iquesta en l’occurrence) mais le monsieur était perplexe, jusqu'à prendre note du nom du dit site. Bref, il n'y croyait pas.

- "Vous allez partir en vacances?"
Ce que j'aurais dû répondre : "Ben oui, avec mes parents, dans leur maison à Los Angeles. Comme j'ai la notion de l'argent, je paierai le billet d'avion avec mon RSA"
Ce qu'il faut répondre : Il faut insister sur le fait que vous êtes en recherche active d'un emploi... Mais ça, ils le savent déjà, ils ont juste envie de tester votre réaction à cette question totalement grotesque, malsaine et surtout non pertinente.

- En dehors du personnel, après ma réponse sur les prétentions salariales, qui sont loin d'être élevées, en toute objectivité :"C'est n'importe quoi, à votre niveau vous ne pouvez pas espérer plus de 24K, et encore... Il faudrait remettre les pieds sur terre"
Ce qu'il faut répondre : Normalement, en tant que jeune diplômé vous devez justifier vos prétentions en précisant que vous vous êtes bien renseigné sur le salaire moyen d'un débutant dans votre branche (offres d'emploi, connaissances, enquêtes...) et/ou par rapport au coût de la vie du lieu du poste. Ça ne suffit pas toujours... celui qui a envie de vous écraser le fera, mais sachez rester fermes, il s'agit d'un premier entretien, ce n'est donc pas une négociation.

Je m'arrêterai là pour les exemples. C'est vraiment mon pire souvenir en matière d'entretien mais je suis contente de l'avoir vécue car si par malheur je retombais sur un recruteur aussi sadique, je saurai comment réagir. Je n'ai bien entendu pas eu le poste, c'est d'ailleurs son assistante qui me l'a annoncé par mail. Lâche en plus de ça... 
Bref, je doute franchement qu'il m'ait faite venir dans l'espoir de me recruter... Si certains recruteurs sont très respectueux, d'autres ont manifestement du temps à tuer et se frottent les mains à l'idée de "descendre" un(e) petit(e) jeune. Un bon conseil : Ne vous laissez pas tromper par l'apparence d'un recruteur, restez attentifs aux tentatives de dérives de l'entretien et remettez le dans le droit chemin le cas échéant. Cela vous évitera peut-être de vous prendre une pilule.

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25/02/2013

La journée type du jeune diplômé au chômage

Lorsqu'on est à la recherche d'un emploi, une question nous est très souvent posée: "Mais qu'est ce que tu fais toute la journée??". Eh oui, certaines personnes pensent qu'on se touche.
A bas les préjugés sur le chômage! Le jeune diplômé ou autre demandeur d'emploi sérieux recherche activement : il se lève le matin aux aurores pour être sûr de ne rater aucune offre et faire partie des premiers à postuler. Il ne s'arrête que le soir, lorsqu'il estime avoir atteint son quota de candidatures quotidien.
Un job à temps plein, en somme.

Son meilleur allié? Son PC! Le jeune diplômé au chômage devient encore plus geek qu'il ne l'a jamais été et reste connecté en permanence. Il s'est créé une nouvelle liste de sites "favoris" qu'il a nommée "Jobs", "Emploi", ou que sais-je encore, et tous les matins c'est le même rituel : on ouvre toutes les fenêtres possibles : APEC, CADREMPLOI, MONSTER, POLE EMPLOI et compagnie. Il a même les applications associées sur son smartphone et reçoit les alertes sur son adresse mail.

Toutes les quinze minutes, il actualise les pages des différents sites de recherche avec l'espoir de voir apparaître THE offre faite pour lui. Il passe aussi un certain temps en mode fouine sur des sites complètement improbables, à la recherche d'offres inédites que personne n'aura vue à part lui. Trouver une annonce "cachée" réveille en lui une certaine excitation, c'est un peu comme une course contre ses concurrents jeunes diplômés, son challenge de la journée : "Muahahaha! Personne ne pensera à venir sur ce site!" se dit-il, crédule.
Bien évidemment, tous les demandeurs d'emploi font la même chose et l'offre inédite n'existe donc pas, néanmoins si vous en trouvez une, méfiez-vous du recruteur!

Parfois, entre deux candidatures spontanées, à la 47ème actualisation de la page APEC, c'est la consécration! Le jeune diplômé au chômage n'en croit pas ses yeux, elle est là devant lui : l'offre d'emploi de ses rêves et qui correspond parfaitement à son profil. A la lecture des missions, il s'y voit déjà! "...ça je sais faire, ....ça j'ai déjà fait dans mon dernier stage, ....je maîtrise ce logiciel!..." Il en conclut logiquement : "Celui-là, il est pour moi!!!"

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Ni une ni deux, il rédige une lettre de motivation béton, qu'il prend soin de personnaliser, autrement dit, il ouvre sa lettre standard et change les trois premières lignes qui concernent l'entreprise : "De toutes façons, personne ne lit les lettres de motivation".
Il bidouille rapidement son CV en reprenant les termes de l'annonce, même si au final, le sens est le même : il faut toujours se mettre à la place du recruteur qui va zyeuter votre CV en 5 secondes (on ne peut décemment pas qualifier cette pratique de "lecture").
Ultime vérification avant envoi : "Nom de l'entreprise, OK, nom du poste, OK, paragraphe sur l'entreprise, OK" (en général, ce sont les seuls éléments qui diffèrent de vos précédentes candidatures).
C'est bon, prêt à faire feu! C'est parti! Une candidature de plus que l'on peut désormais ajouter à notre tableau de bord EXCEL, celui qui récapitule les milliers d'envois déjà effectués.

Une candidature qui nous remplie encore plus d'espoir : chaque jour, le jeune diplômé au chômage regarde obstinément son portable dans l'espoir de recevoir un appel inconnu. Il va jusqu'à écourter les conversations téléphoniques avec ses amis même s'il a le double appel, on ne sait jamais...

Aussi, il redoute l'apparition de nouveaux messages sur sa boîte mails qui sont généralement de mauvaise augure. Quand un jeune diplômé au chômage reçoit un mail d'une entreprise qu'il a contactée, il s'agit soit d'un refus, soit d'un de ces accusés de réception qui sont en fait des refus cachés.
Vous savez, les fameux "nous avons bien reçu blablabla, sans nouvelle de notre part dans les 3 semaines, considérez que votre candidature n'aura pas été retenue".

Personnellement, je n'ai jamais été recontactée suite à la réception de ce genre de mails, qu'ils soient automatiques ou pas. Alors, coïncidence? Je ne crois pas!
En l'occurrence, si vous recevez ce type de messages de façon non automatique, c'est-à-dire si vous le recevez dans un délai supérieur à quelques heures suivant votre candidature et/ou si vous pouvez voir le nom et prénom de l'expéditeur, n'attendez pas 3 semaines pour comprendre que vous êtes recalés : souriez, vous l'êtes déjà!  Je précise que ça m'est déjà arrivé.

Enfin, le jeune diplômé s'accorde parfois un peu de détente : lecture, visionnage de vidéos marrantes, un peu de facebookage pour rester social, et pourquoi pas la rédaction d'un blog :)

Ravie en tout cas de pouvoir vous distraire, que vous soyez jeune diplômé au chômage ou pas.

22/02/2013

Si j'avais su...

S'il y a bien une expression qui revient souvent dans la tête du jeune diplômé au chômage, c'est celle-ci : 
"Ah, si j'avais su!"
Si tu avais su que le marché de l'emploi était aussi morose, tu aurais sans doute fait les choses différemment. 

- Tu aurais peut-être choisi une formation plus spécialisée, privilégiant l'expérience professionnelle aux cours sur le management international* (* terme escien qui fait bien)

- Tu regrettes de n'avoir pas eu un projet professionnel assez précis dès ton premier stage, que tu as péniblement effectué dans une fonction en total décalage avec ton CV.

- Tu réalises aussi que tu aurais du prendre davantage de précaution dans le choix de ton stage de fin d'études puisque la majorité de tes camarades ont eu la chance d'être embauchés à la suite de ce stage.

C'est personnellement mon plus grand regret car ce ne fut malheureusement pas mon cas.
Je n'ai pourtant pas démérité et j'étais même très appréciée de mes collègues, mais malgré une évaluation plus que positive et la qualité de mon travail : aucune embauche en marketing. 
Pourtant, lors de mon entretien, on m'avait fait comprendre qu'il y existait de fortes possibilités d'embauche par la suite. M'aurait-on menti?! 

Eh oui, si j'avais su...  

Mais ne perdons pas de temps à s'auto-torturer avec nos regrets et mettons donc toute notre énergie au service de notre recherche, ça sera plus utile!

Jeune diplômé au chômage

21/02/2013

Le jeune diplômé a différents types d'amis

Quand tu es chômeur, tu te rends compte des gens sur qui tu peux vraiment compter. Au début tous tes amis te soutiennent à fond, beaucoup sont d'ailleurs dans la même situation que toi et vous vous motivez mutuellement. Puis progressivement, ils trouvent chacun leur tour un emploi dans leur branche et t'abandonnent lâchement à ton sort. 

C'est à ce moment précis que tu commences à angoisser : pourquoi toi, tu n'as pas trouvé alors que ton CV est tout aussi fourni, si ce n'est plus.
Hein POURQUOI?!


Mais pour en revenir au thème de l'article, tu remarques que beaucoup de tes amis ne savent vraiment pas s'y prendre pour te remonter le moral. 

D'un côté, il y a ceux dont tu n'entends plus parler depuis que tu es retourné chez tes parents : quoi c'est la honte d'avoir un pote chômeur c'est ça?! Autant te dire que ce ne sont pas tes amis!

D'un autre, ceux qui évitent le sujet de ta situation et qui te racontent leur problème de bureau, pensant peut-être que tu te sentiras mieux de ne pas travailler et de ne pas "subir" ce type de soucis. Seriously guys?
Comme tu es quelqu'un de très à l'écoute, tu les laisses se plaindre et tu évites de parler de toi, même si tu meurs d'envie de les envoyer paître!

Il y a aussi les gentils qui osent te poser la question de l'avancement de tes recherches mais qui ne veulent pas non plus s'éterniser sur le sujet de peur de te gêner ou tout simplement parce qu'ils ne savent pas y faire. Ceux-là mettent tous fin à la conversation de la même façon : Ils utilisent un mot aux vertus extraordinaires, le très fameux "Courage!", ponctué parfois du "Allez!". Variante : "Allez hein! Courage!". 

Bref, tu finis par ne plus en parler à certaines personnes, parce que tu sais que tu les ennuies ou simplement parce que tu sais que ça ne mènera à rien.

En parallèle, il y a ceux qui parviennent à te redonner confiance, même avec un seul petit texto. Ceux qui te connaissent suffisamment bien pour savoir quoi te dire quand tu vas mal, et qui sont capables de te faire oublier, l'espace d'une soirée, que tu es au chômage. Heureusement qu'ils sont là ceux-là....
Alors toi aussi, jeune diplômé ou pas, tu peux compter sur eux!

"Allez, courage!" 

20/02/2013

Jeune diplômé n'est pas junior

En tant que jeune diplômé qui débute sa recherche, tu penses certainement que tu es un "Junior" et tu te permets même de le mettre en titre sur ton profil Linkedin ou Viadéo, par exemple "Chef de produits junior". Comme c'est mignon!

Mais que nenni les enfants! Une des premières choses que j'ai apprise durant ma recherche, c'est que chaque entreprise a sa propre définition du statut de "Junior" : la plupart en exigent 2 à 3 ans d'expérience, hors stages. Je me demande quel statut nous donnent ces boîtes avant ce cap des 2 à 3 ans d'expérience. Quelqu'un sait? 

Si vous cherchez votre premier poste depuis quelques temps, vous avez dû vous rendre compte de ce phénomène : il n'y a pas d'offres pour les "jeunes diplômés", du moins c'est rarissime, à croire que notre statut n'existe pas. 
J'ai conscience que les offres sont "gonflées", tant au niveau des missions que sur les compétences requises, mais l'absence de réponse à mes candidatures me laissent penser que nous sommes bel et bien catalogués comme "jeune diplômés sans expérience", et systématiquement écartés.
Et quand bien même vous parvenez à décrocher un entretien pour un emploi de débutant, à la fin c'est toujours celui qui a le plus d'expérience qui l'emporte, malgré votre superbe prestation. 
D'ailleurs, on m'a déjà dit: "Vous comprenez, une entreprise n'a pas le choix" (you gotta be kidding me...)

Ainsi commence le cercle vicieux du jeune diplômé condamné à le rester... On te demande d'avoir de l'expérience, mais personne ne te donne la chance d'en acquérir.

WTF?! 

Une jeune diplômée parmi d'autres

Il existe déjà plusieurs blogs sympas sur le sujet mais j'ai décidé d'apporter, moi aussi, ma pierre à l'édifice.

Commençons donc par une petite présentation : je suis ce que l'on appelle communément une "jeune diplômée" et je recherche désespérément mon premier emploi depuis plusieurs looooongs mois. Plus précisément, je sors d'une ESC dont je tairai le nom, et mon CV compte deux ans de stage dont un à l'étranger. 

Oui mais voilà, aujourd'hui sur le marché de l'emploi, nous sommes tellement nombreux à faire partie de cette soi-disant élite que notre profil ne vaut plus grand chose. De plus, l'absence d'un premier contrat d'embauche sur le CV est rédhibitoire pour la majorité des employeurs qui cherchent des personnes expérimentées, sans pour autant donner l'opportunité aux jeunes d'en acquérir. J'appelle ça le cercle vicieux du jeune dip.
Pour couronner le tout, j'ai choisi de m'orienter dans LA voie bouchée du moment : le marketing! (ça sonnerait presque comme une vaste blague maintenant lorsque l'on dit qu'on cherche un job en marketing).
J'ai donc beau avoir envoyé des centaines de candidatures et élargi mes recherches, elles n'ont toujours pas abouti.

A l'origine de la création de ce blog, il y a un léger besoin d'expression et mon envie de partager mon expérience avec ceux qui sont dans la même galère, et ceux qui n'en ont aucune idée. 
Personnellement, je suis rassurée de voir que je ne suis pas seule et c'est toujours intéressant de lire les petites mésaventures de nos camarades demandeurs d'emploi (euphémisme de "chômeur").

C'est donc avec un certain recul et non sans humour et/ou ironie que je rédigerai mes articles, en espérant que la lecture vous plaira, en tout cas, elle aura au moins le mérite de vous occuper ;)