27/03/2013

Songer à d'autres horizons

Le non aboutissement de mes recherches m'a souvent poussée à réfléchir à des solutions. D'ailleurs j'ai un peu de mal à employer le terme de "solutions" qui implique forcément un "problème", en l’occurrence : 
"Bonjour... Je suis jeune diplômée bac+5 et... je suis sans emploi". Aïe, c'est encore plus dur de l'écrire! 

Au fur et à mesure de ses recherches, plusieurs fausses bonnes idées viendront à l'esprit du jeune diplômé au chômage. En voici 5 d'entre elles:

1) REPRENDRE DES ETUDES
Si la vie étudiante vous manque et que vous pensez avoir encore des choses à apprendre dans un milieu scolaire, why not. Personnellement j'estime avoir assez donné, même si j'avoue que la possibilité de remettre un pied dans l'entreprise, même sous forme d'un énième stage, pourrait me faire pencher pour cette option, à terme (désespérée vous dites?).
Dans tous les cas, rien ne garantit que votre situation sera différente à l'issue d'une formation supplémentaire... Je dis ça, je ne dis rien (cette expression m'insupporte mais elle s'impose ici).

2) CHANGER DE VOIE
Ce qui nous ramène à la première solution. Encore une fois : why not. Vous avez construit votre projet professionnel pendant des années mais il est possible que vous vous plaisiez aussi ailleurs, à défaut de trouver dans votre domaine. En gros il s'agit de "se rabattre" sur une filière plus prospère. 
Difficile à envisager, n'est-ce-pas? Pour ma part je laisse cette option de côté, je sais ce que je veux et je ne lâche pas prise. Un seul mot : la vo-lon-té!

3) TROUVER UNE IDEE GENIALE ET CREER SA BOITE
En général, cette pensée me trotte dans la tête du dimanche soir au lundi matin, après avoir regardé Capital sur M6. Ces gens qui réussissent avec des idées toutes simples, ça donne envie de monter un business du jour au lendemain. Du jour au lendemain, tout à fait. Après j'oublie.

Plus sérieusement, je pense que la fibre entrepreneuse ne se commande pas mais je suis persuadée que lorsque l'on croit en son projet, qu'on est patients et prêts à travailler dur, cela reste envisageable. Et ce même si la réussite n'est pas assurée. Personnellement je cherche encore une idée révolutionnaire.

4) CHERCHER UN JOB A L'ETRANGER
"Pars! Pars très loin, et ne reviens jamaiiiiiis!" (Scar à Simba dans Le Roi Lion, 1994)

La destination tendance ces temps-ci : Le Canada! Si j'en crois mes collègues* (*mes camarades chômeurs, je ne dupe personne), c'est le nouvel eldorado du travail. Ils veulent tous y aller et plusieurs y sont d'ailleurs déjà, certains y ont même trouvé un emploi. Quelle envie!
Je dois avouer que l'idée de partir mûrit chaque jour plus dans ma tête, c'est la solution qui me semble la plus appropriée à ma situation. Cela dit je n'ai pas perdu tout espoir en France et je me laisse encore un peu de temps. 

5) TOUT CLAQUER ET PARTIR ÉLEVER DES SURICATES ET DES PHACOCHÈRES EN AFRIQUE
Il n'est pas rare que le jeunedip au chômage pète un câble...


Vous pouvez dès à présent faire votre choix ou continuer vos recherches normalement.

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18/03/2013

Le jeune diplômé au chômage croît au job charmant

Je suis toujours ravie de décrocher des entretiens, pour moi c'est un réel soulagement, même si l'incertitude reste grande quant à la suite des évènements. Après des centaines et des centaines de candidatures sans réponse, voire refusées si l'entreprise a pris la peine de vous répondre, réussir à obtenir un entretien constitue déjà une petite victoire. Après des mois de recherches sans une seule touche, le doute commençait à sérieusement s'installer mais gros soulagement : Oui! Notre profil intéresse!

Mais lorsque je parviens à rentrer dans un processus de recrutement, j'ai un petit problème...
Tout d'abord, il faut savoir que mes entretiens ont toujours eu lieu par vagues. Je peux passer des semaines (ok, des mois...) sans que rien ne se passe et avoir plusieurs pistes du jour au lendemain. Mon soucis dans ces "périodes" de recrutement réside dans le fait qu'il m'est impossible de continuer à postuler activement en parallèle. Ayant la fâcheuse tendance à me projeter dans un poste très rapidement, le fait de décrocher un entretien me rendrait presque aveugle aux offres. Comme en amour, je ne vois que lui, j'imagine un futur parfait, des engagements, des moments uniques... Et les autres me paraissent bien fades en comparaison. 

Pourquoi c'est un problème? Parce que jusqu'à maintenant, j'ai eu beau tirer des plans sur la comète avec mes jobs charmants, ils m'ont tous faite espérer, et finalement ont préféré ne pas s'engager... 

Le fameux coup du "C'est pas toi, c'est moi... J'ai besoin de quelqu'un de plus expérimenté"

Alors un conseil les amoureux... euh les chômeurs! Ne vous laissez pas aveugler par la perspective d'un avenir commun et surtout ne croyez pas aux belles promesses. Jouez sur tous les tableaux tant que vous n'avez pas le contrat au doigt.

Rappelez vous : tous les mêmes!





11/03/2013

Les entretiens téléphoniques suprises


Au début de mes recherches, lorsque mon téléphone sonnait en affichant un numéro inconnu, j'étais presque sure qu'il s'agissait d'un recruteur et je préférais laisser le répondeur pour pouvoir rappeler en m'étant préalablement préparée.

Je déteste être prise au dépourvue quand il s'agit d'un emploi... normal, non? Et puis je me suis rendue compte que ça pouvait jouer contre moi de ne pas répondre immédiatement, puisque d'autres candidats pourraient me passer devant. Et puis, les appels inconnus se faisant de plus en plus rares, j'ai décidé de répondre illico à chaque fois.

Et voilà, ce qui devait arriver arriva...

Mon téléphone sonne en mode inconnu, je réponds et j'ai la bonne surprise de tomber sur une recruteuse: "Vous avez 5 minutes?", j'ai bien envie de lui dire "Tout ce que vous voudrez!!!", mais je réponds plus raisonnablement "Oui, Madame."

Elle commence à me poser quelques questions banales auxquelles j'ai l'habitude de répondre. 
Jusqu'ici tout va bien.
Puis elle me lance le fameux "Comment voyez-vous le poste?" 
Et là, c'est le drame... Impossible de me souvenir des détails de l'offre.


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Gros moment de solitude. "Réfléchis réfléchis!" me dis-je... Tenter un hold up? Trop risqué, le poste est ultra spécifique. Jouer le baratin basique et banal qui pourrait correspondre à n'importe quelle offre d'emploi? Mauvaise idée, je passe déjà pour un guignol, n'aggravons pas la situation. (Et si vous en doutiez, le temps que je réfléchisse à tout ça était bel et bien meublé par un long silence)

Tant pis, je joue l'honnêteté : "Je dois vous avouer que je n'ai plus en tête tous les détails de l'offre". 

Bim! Moins 1000 en crédibilité.

"C'est pas grave" me répond-t-elle, gentiment. Pourtant j'ai juste envie de me cacher.

Voici donc un des risques du métier : Le demandeur d'emploi en recherche active a beau mettre toute son âme dans ses candidatures, il en envoie tellement qu'il ne peut tout garder en mémoire (c'est humain, rappelons-le!).

Moralité, j'aurais du me tenir à ma première idée : 

Lorsqu'on reçoit un appel inconnu, mieux vaut laisser le répondeur et rappeler très vite avec un minimum de préparation. 


Absurdité : J'ai tout de même obtenu un entretien! Comme quoi, un recruteur peut être indulgent. 
Merci, Madame!

01/03/2013

Les recruteurs sadiques aiment les jeunes diplômés


Sur le peu d'entretiens que j'ai décrochés, j'ai rencontré des profils de recruteurs assez hétéroclites. Mais il y en a quelques uns dont je me souviendrai plus longtemps que d'autres...

Parfois je me demande vraiment pourquoi on m'a convoquée, et j'en arrive à me dire qu'on s'est servi de moi : soit comme passe-temps, soit comme source d'informations sur les entreprises où j'ai travaillé (qui sont tout de même de jolis groupes).

Aujourd'hui, je voudrais évoquer la première option avec vous : le passe-temps.

Je suis tombée un jour sur un recruteur d'apparence très posé et calme, qui m'a fait passer une heure de torture psychologique, voire d'humiliation avec préméditation. En tant que novice en entretien, je n'ai pas su réagir mais je regrette aujourd'hui de ne pas avoir eu le cran de le remettre en place, il me semble donc intéressant de partager cette expérience.

En entretien, il y a des questions auxquelles on est en droit de refuser de répondre, et ça concerne surtout l'ordre personnel. Le tout est de comprendre à quel moment on tente de vous y embarquer, et ils savent très bien s'y prendre pour le dissimuler... Pour vous mettre dans le contexte, ce fameux recruteur (DRH d'une entreprise plutôt cotée) avec qui j'ai eu cet entretien interrogatoire, m'a prise d'emblée pour une fille à papa. J'ignore encore ses raisons mais il a passé tout son temps à chercher à me faire "avouer", à me titiller sur des choses qui n'avaient rien à voir avec le poste... (Je précise que j'ai décroché cet entretien en postulant normalement)
Alors, tentative de déstabilisation face à une jeunette sans défense? Peut-être, mais d'une part le poste auquel je postulais n'était pas celui d'un requin, et d'autre part, il n'a absolument pas chercher à évaluer mes compétences ou ma personnalité. Il jouait donc, clairement.

Quelques exemples de ses questions:

- "Vos parents travaillent-ils dans le milieu?"  
Ce que j'aurais dû répondre : "Qu'est ce que ça peut te foutre gros malin?"
Ce qu'il faut répondre : "J'estime que cela n'a aucune importance vis à vis de cet entretien, je ne préfère donc pas répondre à cette question" ou alors, plus sage "Ah non, pas du tout" Et s'en arrêter là.

- "Comment avez-vous trouvé votre stage chez ****?"
Ce que j'aurais dû répondre : "NON je ne me suis pas faite pistonnée, j'ai trouvé tous mes stages SEULE, sans l'aide de Papa ni Maman ou de leurs amis"
Ce qu'il faut répondre : La vérité, si elle est bonne à dire. Personnellement j'ai répondu le plus honnêtement du monde à cette question en disant que j'avais simplement postulé via un site de stages (iquesta en l’occurrence) mais le monsieur était perplexe, jusqu'à prendre note du nom du dit site. Bref, il n'y croyait pas.

- "Vous allez partir en vacances?"
Ce que j'aurais dû répondre : "Ben oui, avec mes parents, dans leur maison à Los Angeles. Comme j'ai la notion de l'argent, je paierai le billet d'avion avec mon RSA"
Ce qu'il faut répondre : Il faut insister sur le fait que vous êtes en recherche active d'un emploi... Mais ça, ils le savent déjà, ils ont juste envie de tester votre réaction à cette question totalement grotesque, malsaine et surtout non pertinente.

- En dehors du personnel, après ma réponse sur les prétentions salariales, qui sont loin d'être élevées, en toute objectivité :"C'est n'importe quoi, à votre niveau vous ne pouvez pas espérer plus de 24K, et encore... Il faudrait remettre les pieds sur terre"
Ce qu'il faut répondre : Normalement, en tant que jeune diplômé vous devez justifier vos prétentions en précisant que vous vous êtes bien renseigné sur le salaire moyen d'un débutant dans votre branche (offres d'emploi, connaissances, enquêtes...) et/ou par rapport au coût de la vie du lieu du poste. Ça ne suffit pas toujours... celui qui a envie de vous écraser le fera, mais sachez rester fermes, il s'agit d'un premier entretien, ce n'est donc pas une négociation.

Je m'arrêterai là pour les exemples. C'est vraiment mon pire souvenir en matière d'entretien mais je suis contente de l'avoir vécue car si par malheur je retombais sur un recruteur aussi sadique, je saurai comment réagir. Je n'ai bien entendu pas eu le poste, c'est d'ailleurs son assistante qui me l'a annoncé par mail. Lâche en plus de ça... 
Bref, je doute franchement qu'il m'ait faite venir dans l'espoir de me recruter... Si certains recruteurs sont très respectueux, d'autres ont manifestement du temps à tuer et se frottent les mains à l'idée de "descendre" un(e) petit(e) jeune. Un bon conseil : Ne vous laissez pas tromper par l'apparence d'un recruteur, restez attentifs aux tentatives de dérives de l'entretien et remettez le dans le droit chemin le cas échéant. Cela vous évitera peut-être de vous prendre une pilule.

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