25/02/2013

La journée type du jeune diplômé au chômage

Lorsqu'on est à la recherche d'un emploi, une question nous est très souvent posée: "Mais qu'est ce que tu fais toute la journée??". Eh oui, certaines personnes pensent qu'on se touche.
A bas les préjugés sur le chômage! Le jeune diplômé ou autre demandeur d'emploi sérieux recherche activement : il se lève le matin aux aurores pour être sûr de ne rater aucune offre et faire partie des premiers à postuler. Il ne s'arrête que le soir, lorsqu'il estime avoir atteint son quota de candidatures quotidien.
Un job à temps plein, en somme.

Son meilleur allié? Son PC! Le jeune diplômé au chômage devient encore plus geek qu'il ne l'a jamais été et reste connecté en permanence. Il s'est créé une nouvelle liste de sites "favoris" qu'il a nommée "Jobs", "Emploi", ou que sais-je encore, et tous les matins c'est le même rituel : on ouvre toutes les fenêtres possibles : APEC, CADREMPLOI, MONSTER, POLE EMPLOI et compagnie. Il a même les applications associées sur son smartphone et reçoit les alertes sur son adresse mail.

Toutes les quinze minutes, il actualise les pages des différents sites de recherche avec l'espoir de voir apparaître THE offre faite pour lui. Il passe aussi un certain temps en mode fouine sur des sites complètement improbables, à la recherche d'offres inédites que personne n'aura vue à part lui. Trouver une annonce "cachée" réveille en lui une certaine excitation, c'est un peu comme une course contre ses concurrents jeunes diplômés, son challenge de la journée : "Muahahaha! Personne ne pensera à venir sur ce site!" se dit-il, crédule.
Bien évidemment, tous les demandeurs d'emploi font la même chose et l'offre inédite n'existe donc pas, néanmoins si vous en trouvez une, méfiez-vous du recruteur!

Parfois, entre deux candidatures spontanées, à la 47ème actualisation de la page APEC, c'est la consécration! Le jeune diplômé au chômage n'en croit pas ses yeux, elle est là devant lui : l'offre d'emploi de ses rêves et qui correspond parfaitement à son profil. A la lecture des missions, il s'y voit déjà! "...ça je sais faire, ....ça j'ai déjà fait dans mon dernier stage, ....je maîtrise ce logiciel!..." Il en conclut logiquement : "Celui-là, il est pour moi!!!"

jeune diplômé au chômage, jeunedip chomage


Ni une ni deux, il rédige une lettre de motivation béton, qu'il prend soin de personnaliser, autrement dit, il ouvre sa lettre standard et change les trois premières lignes qui concernent l'entreprise : "De toutes façons, personne ne lit les lettres de motivation".
Il bidouille rapidement son CV en reprenant les termes de l'annonce, même si au final, le sens est le même : il faut toujours se mettre à la place du recruteur qui va zyeuter votre CV en 5 secondes (on ne peut décemment pas qualifier cette pratique de "lecture").
Ultime vérification avant envoi : "Nom de l'entreprise, OK, nom du poste, OK, paragraphe sur l'entreprise, OK" (en général, ce sont les seuls éléments qui diffèrent de vos précédentes candidatures).
C'est bon, prêt à faire feu! C'est parti! Une candidature de plus que l'on peut désormais ajouter à notre tableau de bord EXCEL, celui qui récapitule les milliers d'envois déjà effectués.

Une candidature qui nous remplie encore plus d'espoir : chaque jour, le jeune diplômé au chômage regarde obstinément son portable dans l'espoir de recevoir un appel inconnu. Il va jusqu'à écourter les conversations téléphoniques avec ses amis même s'il a le double appel, on ne sait jamais...

Aussi, il redoute l'apparition de nouveaux messages sur sa boîte mails qui sont généralement de mauvaise augure. Quand un jeune diplômé au chômage reçoit un mail d'une entreprise qu'il a contactée, il s'agit soit d'un refus, soit d'un de ces accusés de réception qui sont en fait des refus cachés.
Vous savez, les fameux "nous avons bien reçu blablabla, sans nouvelle de notre part dans les 3 semaines, considérez que votre candidature n'aura pas été retenue".

Personnellement, je n'ai jamais été recontactée suite à la réception de ce genre de mails, qu'ils soient automatiques ou pas. Alors, coïncidence? Je ne crois pas!
En l'occurrence, si vous recevez ce type de messages de façon non automatique, c'est-à-dire si vous le recevez dans un délai supérieur à quelques heures suivant votre candidature et/ou si vous pouvez voir le nom et prénom de l'expéditeur, n'attendez pas 3 semaines pour comprendre que vous êtes recalés : souriez, vous l'êtes déjà!  Je précise que ça m'est déjà arrivé.

Enfin, le jeune diplômé s'accorde parfois un peu de détente : lecture, visionnage de vidéos marrantes, un peu de facebookage pour rester social, et pourquoi pas la rédaction d'un blog :)

Ravie en tout cas de pouvoir vous distraire, que vous soyez jeune diplômé au chômage ou pas.

22/02/2013

Si j'avais su...

S'il y a bien une expression qui revient souvent dans la tête du jeune diplômé au chômage, c'est celle-ci : 
"Ah, si j'avais su!"
Si tu avais su que le marché de l'emploi était aussi morose, tu aurais sans doute fait les choses différemment. 

- Tu aurais peut-être choisi une formation plus spécialisée, privilégiant l'expérience professionnelle aux cours sur le management international* (* terme escien qui fait bien)

- Tu regrettes de n'avoir pas eu un projet professionnel assez précis dès ton premier stage, que tu as péniblement effectué dans une fonction en total décalage avec ton CV.

- Tu réalises aussi que tu aurais du prendre davantage de précaution dans le choix de ton stage de fin d'études puisque la majorité de tes camarades ont eu la chance d'être embauchés à la suite de ce stage.

C'est personnellement mon plus grand regret car ce ne fut malheureusement pas mon cas.
Je n'ai pourtant pas démérité et j'étais même très appréciée de mes collègues, mais malgré une évaluation plus que positive et la qualité de mon travail : aucune embauche en marketing. 
Pourtant, lors de mon entretien, on m'avait fait comprendre qu'il y existait de fortes possibilités d'embauche par la suite. M'aurait-on menti?! 

Eh oui, si j'avais su...  

Mais ne perdons pas de temps à s'auto-torturer avec nos regrets et mettons donc toute notre énergie au service de notre recherche, ça sera plus utile!

Jeune diplômé au chômage

21/02/2013

Le jeune diplômé a différents types d'amis

Quand tu es chômeur, tu te rends compte des gens sur qui tu peux vraiment compter. Au début tous tes amis te soutiennent à fond, beaucoup sont d'ailleurs dans la même situation que toi et vous vous motivez mutuellement. Puis progressivement, ils trouvent chacun leur tour un emploi dans leur branche et t'abandonnent lâchement à ton sort. 

C'est à ce moment précis que tu commences à angoisser : pourquoi toi, tu n'as pas trouvé alors que ton CV est tout aussi fourni, si ce n'est plus.
Hein POURQUOI?!


Mais pour en revenir au thème de l'article, tu remarques que beaucoup de tes amis ne savent vraiment pas s'y prendre pour te remonter le moral. 

D'un côté, il y a ceux dont tu n'entends plus parler depuis que tu es retourné chez tes parents : quoi c'est la honte d'avoir un pote chômeur c'est ça?! Autant te dire que ce ne sont pas tes amis!

D'un autre, ceux qui évitent le sujet de ta situation et qui te racontent leur problème de bureau, pensant peut-être que tu te sentiras mieux de ne pas travailler et de ne pas "subir" ce type de soucis. Seriously guys?
Comme tu es quelqu'un de très à l'écoute, tu les laisses se plaindre et tu évites de parler de toi, même si tu meurs d'envie de les envoyer paître!

Il y a aussi les gentils qui osent te poser la question de l'avancement de tes recherches mais qui ne veulent pas non plus s'éterniser sur le sujet de peur de te gêner ou tout simplement parce qu'ils ne savent pas y faire. Ceux-là mettent tous fin à la conversation de la même façon : Ils utilisent un mot aux vertus extraordinaires, le très fameux "Courage!", ponctué parfois du "Allez!". Variante : "Allez hein! Courage!". 

Bref, tu finis par ne plus en parler à certaines personnes, parce que tu sais que tu les ennuies ou simplement parce que tu sais que ça ne mènera à rien.

En parallèle, il y a ceux qui parviennent à te redonner confiance, même avec un seul petit texto. Ceux qui te connaissent suffisamment bien pour savoir quoi te dire quand tu vas mal, et qui sont capables de te faire oublier, l'espace d'une soirée, que tu es au chômage. Heureusement qu'ils sont là ceux-là....
Alors toi aussi, jeune diplômé ou pas, tu peux compter sur eux!

"Allez, courage!" 

20/02/2013

Jeune diplômé n'est pas junior

En tant que jeune diplômé qui débute sa recherche, tu penses certainement que tu es un "Junior" et tu te permets même de le mettre en titre sur ton profil Linkedin ou Viadéo, par exemple "Chef de produits junior". Comme c'est mignon!

Mais que nenni les enfants! Une des premières choses que j'ai apprise durant ma recherche, c'est que chaque entreprise a sa propre définition du statut de "Junior" : la plupart en exigent 2 à 3 ans d'expérience, hors stages. Je me demande quel statut nous donnent ces boîtes avant ce cap des 2 à 3 ans d'expérience. Quelqu'un sait? 

Si vous cherchez votre premier poste depuis quelques temps, vous avez dû vous rendre compte de ce phénomène : il n'y a pas d'offres pour les "jeunes diplômés", du moins c'est rarissime, à croire que notre statut n'existe pas. 
J'ai conscience que les offres sont "gonflées", tant au niveau des missions que sur les compétences requises, mais l'absence de réponse à mes candidatures me laissent penser que nous sommes bel et bien catalogués comme "jeune diplômés sans expérience", et systématiquement écartés.
Et quand bien même vous parvenez à décrocher un entretien pour un emploi de débutant, à la fin c'est toujours celui qui a le plus d'expérience qui l'emporte, malgré votre superbe prestation. 
D'ailleurs, on m'a déjà dit: "Vous comprenez, une entreprise n'a pas le choix" (you gotta be kidding me...)

Ainsi commence le cercle vicieux du jeune diplômé condamné à le rester... On te demande d'avoir de l'expérience, mais personne ne te donne la chance d'en acquérir.

WTF?! 

Une jeune diplômée parmi d'autres

Il existe déjà plusieurs blogs sympas sur le sujet mais j'ai décidé d'apporter, moi aussi, ma pierre à l'édifice.

Commençons donc par une petite présentation : je suis ce que l'on appelle communément une "jeune diplômée" et je recherche désespérément mon premier emploi depuis plusieurs looooongs mois. Plus précisément, je sors d'une ESC dont je tairai le nom, et mon CV compte deux ans de stage dont un à l'étranger. 

Oui mais voilà, aujourd'hui sur le marché de l'emploi, nous sommes tellement nombreux à faire partie de cette soi-disant élite que notre profil ne vaut plus grand chose. De plus, l'absence d'un premier contrat d'embauche sur le CV est rédhibitoire pour la majorité des employeurs qui cherchent des personnes expérimentées, sans pour autant donner l'opportunité aux jeunes d'en acquérir. J'appelle ça le cercle vicieux du jeune dip.
Pour couronner le tout, j'ai choisi de m'orienter dans LA voie bouchée du moment : le marketing! (ça sonnerait presque comme une vaste blague maintenant lorsque l'on dit qu'on cherche un job en marketing).
J'ai donc beau avoir envoyé des centaines de candidatures et élargi mes recherches, elles n'ont toujours pas abouti.

A l'origine de la création de ce blog, il y a un léger besoin d'expression et mon envie de partager mon expérience avec ceux qui sont dans la même galère, et ceux qui n'en ont aucune idée. 
Personnellement, je suis rassurée de voir que je ne suis pas seule et c'est toujours intéressant de lire les petites mésaventures de nos camarades demandeurs d'emploi (euphémisme de "chômeur").

C'est donc avec un certain recul et non sans humour et/ou ironie que je rédigerai mes articles, en espérant que la lecture vous plaira, en tout cas, elle aura au moins le mérite de vous occuper ;)