01/03/2013

Les recruteurs sadiques aiment les jeunes diplômés


Sur le peu d'entretiens que j'ai décrochés, j'ai rencontré des profils de recruteurs assez hétéroclites. Mais il y en a quelques uns dont je me souviendrai plus longtemps que d'autres...

Parfois je me demande vraiment pourquoi on m'a convoquée, et j'en arrive à me dire qu'on s'est servi de moi : soit comme passe-temps, soit comme source d'informations sur les entreprises où j'ai travaillé (qui sont tout de même de jolis groupes).

Aujourd'hui, je voudrais évoquer la première option avec vous : le passe-temps.

Je suis tombée un jour sur un recruteur d'apparence très posé et calme, qui m'a fait passer une heure de torture psychologique, voire d'humiliation avec préméditation. En tant que novice en entretien, je n'ai pas su réagir mais je regrette aujourd'hui de ne pas avoir eu le cran de le remettre en place, il me semble donc intéressant de partager cette expérience.

En entretien, il y a des questions auxquelles on est en droit de refuser de répondre, et ça concerne surtout l'ordre personnel. Le tout est de comprendre à quel moment on tente de vous y embarquer, et ils savent très bien s'y prendre pour le dissimuler... Pour vous mettre dans le contexte, ce fameux recruteur (DRH d'une entreprise plutôt cotée) avec qui j'ai eu cet entretien interrogatoire, m'a prise d'emblée pour une fille à papa. J'ignore encore ses raisons mais il a passé tout son temps à chercher à me faire "avouer", à me titiller sur des choses qui n'avaient rien à voir avec le poste... (Je précise que j'ai décroché cet entretien en postulant normalement)
Alors, tentative de déstabilisation face à une jeunette sans défense? Peut-être, mais d'une part le poste auquel je postulais n'était pas celui d'un requin, et d'autre part, il n'a absolument pas chercher à évaluer mes compétences ou ma personnalité. Il jouait donc, clairement.

Quelques exemples de ses questions:

- "Vos parents travaillent-ils dans le milieu?"  
Ce que j'aurais dû répondre : "Qu'est ce que ça peut te foutre gros malin?"
Ce qu'il faut répondre : "J'estime que cela n'a aucune importance vis à vis de cet entretien, je ne préfère donc pas répondre à cette question" ou alors, plus sage "Ah non, pas du tout" Et s'en arrêter là.

- "Comment avez-vous trouvé votre stage chez ****?"
Ce que j'aurais dû répondre : "NON je ne me suis pas faite pistonnée, j'ai trouvé tous mes stages SEULE, sans l'aide de Papa ni Maman ou de leurs amis"
Ce qu'il faut répondre : La vérité, si elle est bonne à dire. Personnellement j'ai répondu le plus honnêtement du monde à cette question en disant que j'avais simplement postulé via un site de stages (iquesta en l’occurrence) mais le monsieur était perplexe, jusqu'à prendre note du nom du dit site. Bref, il n'y croyait pas.

- "Vous allez partir en vacances?"
Ce que j'aurais dû répondre : "Ben oui, avec mes parents, dans leur maison à Los Angeles. Comme j'ai la notion de l'argent, je paierai le billet d'avion avec mon RSA"
Ce qu'il faut répondre : Il faut insister sur le fait que vous êtes en recherche active d'un emploi... Mais ça, ils le savent déjà, ils ont juste envie de tester votre réaction à cette question totalement grotesque, malsaine et surtout non pertinente.

- En dehors du personnel, après ma réponse sur les prétentions salariales, qui sont loin d'être élevées, en toute objectivité :"C'est n'importe quoi, à votre niveau vous ne pouvez pas espérer plus de 24K, et encore... Il faudrait remettre les pieds sur terre"
Ce qu'il faut répondre : Normalement, en tant que jeune diplômé vous devez justifier vos prétentions en précisant que vous vous êtes bien renseigné sur le salaire moyen d'un débutant dans votre branche (offres d'emploi, connaissances, enquêtes...) et/ou par rapport au coût de la vie du lieu du poste. Ça ne suffit pas toujours... celui qui a envie de vous écraser le fera, mais sachez rester fermes, il s'agit d'un premier entretien, ce n'est donc pas une négociation.

Je m'arrêterai là pour les exemples. C'est vraiment mon pire souvenir en matière d'entretien mais je suis contente de l'avoir vécue car si par malheur je retombais sur un recruteur aussi sadique, je saurai comment réagir. Je n'ai bien entendu pas eu le poste, c'est d'ailleurs son assistante qui me l'a annoncé par mail. Lâche en plus de ça... 
Bref, je doute franchement qu'il m'ait faite venir dans l'espoir de me recruter... Si certains recruteurs sont très respectueux, d'autres ont manifestement du temps à tuer et se frottent les mains à l'idée de "descendre" un(e) petit(e) jeune. Un bon conseil : Ne vous laissez pas tromper par l'apparence d'un recruteur, restez attentifs aux tentatives de dérives de l'entretien et remettez le dans le droit chemin le cas échéant. Cela vous évitera peut-être de vous prendre une pilule.

jeune diplômé au chômage, jeunedip chomage

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